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La graphorrhée du monoblogue
19 septembre 2013

Liberté inconditionnelle

C'est bien joli tous ces débaltérages sur le "prendre soin", les politiques de santé ou d'anti-santé, les mécanismes de groupe & Cie, mais il y a quand même autre chose.
Qu'on possède tous d'ailleurs.
Qu'on s'approprie et qu'on fait naître d'une manière différente.

La vie.

Je la vois épanouie à travers certains de mes collègues, ceux qui exercent comme ils l'entendent, qui ont trouvé un point d'ancrage suffisamment fort pour implanter leur idéal pas très loin de leur pratique quotidienne. J'ai une sympathie particulière pour ceux qui gardent cette gaieté et cette légèreté, a priori, malgré les périodes difficiles et tumultueuses, qu'elles soient gardées secrètes ou partagées.

Les patients, ces artistes qui nous éclairent le quotidien d'une manière étonnante, et qui donnent régulièrement, à qui veut bien l'entendre, de grandes leçons de philosophie.

Mes amis. Ceux qui passent, ceux qui restent, ceux qui reviennent de l'oubli.

Je fais preuve d'un léger décalage à l'approche de l'automne, le temps gris ayant déjà confortablement pris ses quartiers. Tandis que les silhouettes se drapent de laine et d'écharpes, et se courbent sous les parapluies, je déborde d'énergie, j'ai envie de couleurs, et les nouvelles rencontres me donnent le sourire. Mes nouveaux collègues, les amis d'amis, les inconnu(e)s croisés au hasard des jours.

Où que mes pas me portent, j'observe, je me laisse poreuse à ce qui vogue autour, et des libertés me heurtent et m'ouvrent les yeux sur d'autres réalités, bien présentes, que je méconnaissais jusqu'à lors.

Même si je la vois un peu plus éteinte, la vie, chez ceux pour qui les nuages se font lourds et chargés d'orage. Ceux que je soigne, ceux qui devrait être pris en soin, quelque part. Ceux qui l'acceptent, ceux qui le refusent.

Mais, quand bien même, tant que le souffle est là et avant qu'il ne s'arrête, il y a toujours ces braises sous les jours noirs. Quelque chose qui résiste entre la rage et le désespoir.

Il est fort possible de retrouver cette saveur d'une nouvelle naissance, quand bien même on aurait - longtemps, parfois - baissé les bras.

Une liberté inconditionnelle.

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