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La graphorrhée du monoblogue
8 septembre 2018

Etudiant.e.s - quelles rencontres ?

Tous ces petits étudiants qui galèrent encore à finaliser leurs inscriptions administrative et pédagogique, et qui s'apprêtent - avec plus ou moins de stress - à rejoindre les bancs d'amphithéâtre et salles de cours de la grande Université qu'ils ont (je l'espère) choisie.

A propos de choix, d'ailleurs, et peut-être que j'y reviendrais dans d'autres articles, je suis profondément outrée et frustrée par la libéralisation des études supérieures en général et de l'Université en particulier depuis une dizaine d'années. Le classement de Shangaï, référençant les établissements selon de nombreux critères et permettant un "rayonnement à l'international" (et pourquoi pas à l'intergalactique ?), est à mon sens d'une absurdité sans nom. Tout comme le classement des "meilleurs hôpitaux", ou des établissements scolaires ayant les plus gros pourcentages de réussite au brevet et au bac. Je ne m'étendrais pas, mais cette manière de mettre en avant les résultats pousse forcément à créer une éducation ou une santé à plusieurs vitesses. Les lésés sont toujours les mêmes : ceux qui n'ont pas les mêmes ressources, la même culture des institutions, du monde scolaire, de la science, du médical, etc.

Revenons à ces milliers d'étudiants que je croiserais pendant toute cette année scolaire - sans présenter d'ailleurs un décalage flagrant avec eux - et parmi lesquels j'ai hâte d'évoluer. Déjà, le Master me donnait cette sensation grisante d'avoir quelques heures, dans ma semaine de travail, allouées à la liberté de mes pensées, à la construction de ma réflexion, à la naissance d'un certain "esprit scientifique". C'était dans les espaces interstitiels - si précieux pour moi, depuis toujours - juste avant ou juste après un cours, pendant les quelques secondes ou minutes consacrées au rangement des affaires, au changement de salle, à quelques discussions arrachées au chronos qui m'obligeait à retourner très vite à mon "vrai" travail... que mon regard s'évadait au loin, vaguement émerveillé de l'instant présent, comme figé dans une certaine béatitude.

Ils seront sûrement très différents de moi ; mais qui sait, en croiserais-je deux ou trois spécimens approchants, un peu étranges, un peu paumés entre les grands murs de cette belle Université.

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